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MAMA AFRIKA 

Mad Lenoir puise son inspiration dans ses racines africaines pour créer une musique métissée qui s’appuie sur la culture musicale mandingue et s’imprègne d’influences diverses comme le jazz, l’afro-beat, le funk, le rock, le reggae ou les musiques actuelles.

Dans cet album, les mélodies aux rythmes entêtants et les balades intemporelles se  mêlent en un groove appuyé pour distiller une musique inspirée et sans frontière, à l’image de son auteur.

S’accompagnant à la kora, au n’’goni ou à la guitare Mad Lenoir, poly instrumentiste burkinabé formé à l’école des griots, crée une Afro-fusion qui mêle tradition et modernité pour forger cette identité musicale unique qui constitue sa signature.

Mad Lenoir écrit ses textes en bouamou sa langue natale mais aussi en bambara en dioula et en français. Il s’inspire de la vie de tous les jours, relatant dans ses textes, avec une force tranquille, un parcours de vie, la relation aux autres, la galère des plus démunis, le voyage…

La présence à ses côtés de musiciens provenant d’horizons les plus divers ajoute à ce métissage et à la richesse de son inspiration.

BEREMIAN (« Soyez les bienvenus »)

Ce troisième album marque un virage certain dans le parcours de Mad Lenoir.

Auparavant, le mutli-instrumentiste (kora, guitare, balafon et autres percussions) creusait le sillon des musiques traditionnelles d’Afrique de l’Ouest. Maintenant, Mad exploite l’héritage de ses parents, griots burkinabés, pour le mêler aux musiques actuelles occidentales… Bref, on parle afro-fusion.

Dans une ambiance chaleureuse, le «son» est donné dès le premier des 11 titres.

Les cocottes de guitare soutiennent avec finesse la voix de Mad, doublée par des chœurs féminins envoûtants. On oscille entre un funk jazzy et un reggae africain qui n’est pas sans rappeler les premiers albums de Tiken Jah Fakoly : même énergie, même souffle, notamment attisé par les pulsations du djembé. La section rythmique installe par sa précision un groove particulièrement dansant, qui va parfois rôder sur le terrain du dub. Les cordes de la kora répondent parfaitement à celles de la guitare électrique, comme si elles s’étaient toujours connues et côtoyées.

Rond et clair, le son est confortable, professionnel, soulignant le talent des musiciens et la subtilité des arrangements.

Et si l’afro-fusion est bien une affaire d’énergie, Mad Lenoir sait aussi explorer d’autres territoires, souvent très personnels. Que dire par exemple de cette magnifique envolée lyrique sur l’instrumental «M’ba» ? L’un de ces éclats qui donne du souffle à cet album, appelant irrésistiblement de nouvelles écoutes.

Ici, on vous l’assure : l’équilibre, la cohérence et la diversité des couleurs de Bérémian illumineront votre automne.

Maxime Huro – Tranzistor